Après plusieurs années de recul de l’activité, le secteur du bâtiment en France connait un regain d’activité.
Selon la FFB ( Fédération Française du Bâtiment ), le secteur a connu une croissance de +1.2% en 2011, due en partie à la construction de logements neufs, et aux incitations fiscales de type Scellier.
Pourtant dans le même temps les marges ont diminué, en cause la concurrence accrue et la hausse des prix des matériaux de construction, difficilement reportables sur les clients.
Les commandes des marchés publics se sont élevées à presque 41 milliards d’euro sur 2011, une petite augmentation par rapport à 2010.
Toujours selon la FFB, la distribution de matériaux de construction a connue une augmentation de +6%, et celui de la rénovation de +1.3%.
Les activités qui ont le plus travaillées sont les couvreurs, les plombiers et les chauffagistes.
Pour 2012, le secteur va être sous tension d’activité liée à la fin du dispositif Scellier, de la fin des aides au photovoltaïque, et à l’application de la hausse de la TVA de 5.5% à 7%.
Ces tensions sur l’activité vont entrainer des tensions de financement liées aux baisses des marges. Les banques ne prenant plus en compte suffisamment de créances du BTP, seules certaines sociétés d’affacturage vont continuer à financer le secteur et notamment les factures à l’avancement des chantiers facturés sur situations de travaux.
Ce besoin de fonds de roulement va aller croissant pour les entreprises du bâtiment qui sont en majorité des TPE et PME (98% d’entres elles), avec des ratios de fonds propres très bas puisqu’ils ne dépassent pas les 10% en moyenne.
Ce qui implique le besoin récurent de trésorerie par la remise des factures ou situations en affacturage auprès des quelques factors qui acceptent de financer le BTP.
Pour l’année 2012, le secteur du bâtiment doit également anticiper une hausse des retards de paiements, incluant les paiements publics, ainsi qu’une hausse des défaillances d’entreprises.